Transformer un portail coulissant en équipement connecté avec Shelly

Transformer un portail coulissant en équipement connecté avec Shelly

Pourquoi connecter un portail coulissant ?

Vous en avez marre de sortir de la voiture sous la pluie pour ouvrir le portail ? Vous cherchez un moyen de sécuriser l’accès à votre propriété tout en gagnant en confort ? Connecter son portail coulissant, c’est un peu comme offrir un cerveau à une grille de métal ! Cela permet de le piloter à distance, d’avoir un retour d’état, et même de l’intégrer à des scénarios domotiques. Et la bonne nouvelle, c’est que ce n’est ni compliqué ni hors de prix grâce à Shelly.

Dans cet article, je vous propose une solution simple, performante et économique pour transformer votre portail coulissant en un véritable équipement connecté avec un relai Shelly. Que vous soyez équipé d’une motorisation de chez Nice, Faac, BFT ou autre, le principe reste le même. Alors, attrapez votre tournevis et suivez-moi dans cette petite opération technique qui va changer votre quotidien.

Zoom sur Shelly : le petit relai qui fait beaucoup

Pour ceux qui ne connaissent pas encore Shelly, c’est une marque d’objets connectés très appréciée dans la sphère domotique. Pourquoi ? Parce qu’ils sont compacts, abordables, puissants, et surtout… ouverts ! Le module qui nous intéresse ici, c’est principalement le Shelly 1 ou dans certains cas, le Shelly Plus 1.

Ces modules Wi-Fi peuvent s’intégrer facilement à votre réseau existant, sont compatibles avec MQTT, Home Assistant, Jeedom, Domoticz, etc., et permettent de commander un relais sec. C’est précisément ce qu’il nous faut pour piloter notre moteur de portail.

Matériel nécessaire

Avant de vous lancer, voici le matériel dont vous aurez besoin :

  • Un module Shelly 1 ou Shelly Plus 1
  • Une alimentation 12V ou 24V selon votre moteur (ou 230V si votre Shelly le supporte)
  • Des petits câbles électriques (souples de préférence)
  • Un tournevis, une pince à dénuder
  • Un peu de gaine thermo ou du domino pour les connexions
  • Une connexion Wi-Fi stable à portée de l’installation

Optionnel mais utile : un multimètre pour tester la tension si vous avez un doute.

Choix du point de connexion

Chaque moteur de portail propose plusieurs entrées pour commander l’ouverture/fermeture, souvent via un bouton poussoir externe. Ce sont ces bornes qu’on va utiliser pour connecter le Shelly, qui simule une impulsion à la manière d’un interrupteur momentané.

Sur la carte de commande de votre centrale, repérez les bornes « START », « COM », ou parfois « PB » et « GND ». Ce seront vos points d’entrée pour brancher le Shelly. En cas de doute, la notice de votre motorisation ou un petit tour sur les forums domotiques vous sera utile (croyez-moi, je suis passé par là la première fois…).

Schéma de câblage simple

Voici le principe du câblage avec un Shelly 1 :

  • Acheminer l’alimentation vers le module (en 12V, 24V ou 230V selon le modèle et votre contexte)
  • Raccorder les sorties relais (O et I) du Shelly sur la commande de votre carte de portail (ex : I sur START, O sur COM)
  • Configurer le relais en mode impulsion (momentary switch) dans l’interface web ou l’application Shelly

Rien de bien sorcier. Le Shelly va tout simplement reproduire le comportement d’un contact sec, exactement comme si vous appuyiez brièvement sur un bouton pour ouvrir le portail.

Étapes de configuration

Une fois le câblage terminé, il est temps de passer à la configuration :

  • Alimentez votre Shelly – il émettra un réseau Wi-Fi éphémère
  • Connectez-vous à ce réseau et accédez à l’interface en naviguant vers 192.168.33.1
  • Entrez les informations de votre réseau Wi-Fi domestique
  • Une fois connecté à votre réseau, retrouvez son IP (via votre routeur ou appli dédiée)
  • Accédez à la page web du Shelly via cette IP et configurez-le :
    • Mode de switch : Momentary
    • Temps d’impulsion : par défaut 1 seconde – suffisant pour la majorité des portails
    • Si vous avez une domotique centrale, activez le relais via MQTT, REST ou un plugin dédié

Et voilà ! En quelques clics, vous avez une ouverture de portail connectée. Cerise sur le gâteau : vous pouvez aussi ajouter un retour d’état si votre carte gère une sortie d’information (contact sec ou LED indiquant l’état ouvert/fermé).

Compatibilité avec des assistants domotiques

Ce qui rend le Shelly particulièrement magique, c’est son ouverture à divers outils. Voici quelques utilisations concrètes :

  • Jeedom : via le plugin officiel MQTT ou l’API HTTP du Shelly
  • Home Assistant : découverte automatique ou intégration MQTT
  • Domoticz : en utilisant HTTP action ou un script Lua
  • Smartphone : directement via l’application Shelly Cloud
  • Commande vocale : Google Assistant ou Alexa via Shelly Cloud

Cela permet d’inclure votre portail dans des scénarios domotiques : fermeture automatique à une heure donnée, ouverture en approchant de la maison (présence via GPS/Geofencing), notifications en cas d’ouverture non prévue, etc.

Une installation chez moi : retour d’expérience

L’an dernier, j’ai décidé de connecter mon portail Faac 740 qui avait déjà quelques années au compteur, mais qui fonctionnait encore parfaitement. Étant adepte des solutions Shelly pour l’éclairage et les volets, j’ai naturellement opté pour un Shelly 1. L’installation a été étonnamment rapide. J’ai utilisé une vieille alimentation 12V récupérée dans mon tiroir « alim-pas-claire », et en 30 minutes l’affaire était pliée.

Depuis, j’ouvre mon portail avec mon smartphone, via Home Assistant, et même avec ma montre connectée. Mieux encore, j’ai intégré un capteur magnétique Zigbee pour savoir si le portail est bien fermé lorsque je pars de chez moi. Résultat ? Une paix mentale que je ne soupçonnais pas pour un investissement inférieur à 20 euros.

Ce qu’il faut surveiller

Avant de vous lancer tête baissée, quelques précautions s’imposent :

  • Vérifiez bien les tensions supportées par votre Shelly. Le modèle Shelly 1 supporte 12V-60V DC ou 110V-230V AC, attention à ne pas se tromper.
  • Ne modifiez pas le bornier du moteur si vous n’êtes pas à l’aise avec l’électricité. Il y a très peu de risques ici, mais restons prudents.
  • Testez toujours le fonctionnement à sec avant de fixer le matériel dans son boîtier étanche ou armoire technique.

Un bon conseil : si votre moteur n’est pas facilement accessible, pensez à prévoir une rallonge ou une boîte de dérivation dans un endroit abrité.

Et si vous voulez aller plus loin

Pourquoi s’arrêter là ? Une fois votre portail connecté, vous pouvez imaginer plein de petits scénarios malins :

  • Détection de présence via smartphone pour une ouverture automatique
  • Scénario « départ maison » : fermeture portail + extinction lumières + activation alarme
  • Scénario invité/vacancier avec ouverture temporaire via l’app

Le Shelly 1 peut également être utilisé sur d’autres types d’automatismes : porte de garage, gâche électrique, voire même une pompe de piscine ou un arrosage. Les possibilités sont vastes, et si vous aimez mettre un peu de cerveau dans votre maison comme moi, vous allez y prendre goût.

La domotique, ce n’est plus de la science-fiction. C’est du quotidien, accessible, et franchement gratifiant quand on peut dire à ses amis : « tiens, regarde, j’ouvre mon portail depuis la montre ». Aussi gadget que fonctionnel, c’est devenu pour moi un indispensable.

Vous avez un projet similaire ? Des questions sur le choix du module ? N’hésitez pas à partager votre retour ou vos idées dans les commentaires !