Présentation générale du Philips Hue Tap Dial
Il y a des objets connectés qui changent la donne – et d’autres qui ajoutent simplement un peu de confort. Le Philips Hue Tap Dial fait un peu des deux. Annoncé comme le successeur du Tap Switch, ce nouvel interrupteur connecté fait peau neuve tout en reprenant l’essence de ce qui a fait le succès de son aîné : simplicité, efficacité et intégration fluide dans l’écosystème Hue.
Mais que vaut véritablement ce Tap Dial sur le terrain ? Je l’ai testé pendant plusieurs semaines dans différents contextes : salon, cuisine, chambre, avec différents scénarios lumineux. Voici mon retour détaillé, honnête (comme d’habitude) et illustré par des cas concrets.
Design et ergonomie : un vrai changement de philosophie
Le Tap Dial propose une approche radicalement différente de son prédécesseur. Là où l’ancien modèle adoptait un look un peu austère et très plastique, ici, on monte franchement en gamme. Disponible en noir ou blanc mat, il adopte une forme circulaire d’environ 7,5 cm de diamètre, avec un bouton central et une molette périphérique rotative.
Et c’est là que réside toute l’innovation : cette fameuse molette. Elle permet de varier l’intensité lumineuse simplement en tournant le cadran, dans un sens ou dans l’autre. En mains, l’objet inspire confiance. Solide, bien fini, et surtout agréable à manipuler. J’ai même surpris mes enfants en train de jouer avec comme un fidget spinner… C’est dire s’il est addictif à utiliser !
Installation et configuration : toujours aussi simple
Comme on en a l’habitude avec Philips Hue, l’installation se fait en quelques minutes. Le Tap Dial est alimenté par une pile CR2032, facile à remplacer. Le couplage avec le pont Hue se fait via l’application officielle, en quelques tapotements. L’appareil est ensuite immédiatement détecté, prêt à être personnalisé.
Bon à savoir : le Tap Dial fonctionne aussi bien via le pont Hue qu’en direct avec une passerelle compatible ZigBee (comme Jeedom ou Home Assistant). Mais attention, l’intégration hors de l’appli Hue demande un peu plus de bidouille. Pour ce test, je me suis principalement appuyé sur le bridge officiel et l’écosystème Hue.
Fonctionnalités : bien plus qu’un simple interrupteur
Le cœur du dispositif, ce sont ses cinq entrées :
- Les quatre boutons principaux (haut, bas, gauche, droite) – chacun pouvant être assigné à une scène ou une pièce spécifique
- La molette rotative, permettant un réglage précis de la luminosité
Par défaut, le Tap Dial contrôle une seule pièce. Mais dans l’application Hue, il est possible d’attribuer à chaque bouton une ambiance lumineuse différente, voire d’adresser plusieurs pièces ou groupes. Par exemple :
- Bouton Haut : « Ambiance lecture » dans le salon
- Bouton Bas : « Lumière tamisée » dans la chambre
- Bouton Gauche : « Tout éteindre »
- Bouton Droit : « Veilleuse » pour la chambre des enfants
Et la molette ? C’est là où Philips a eu une idée brillante. Elle ajuste en direct l’intensité de la scène active. Tourner dans le sens horaire augmente la luminosité, dans le sens inverse la diminue. Fluide, réactif, sans lag perceptible – et ce même avec plusieurs ampoules à synchroniser. Une vraie réussite ergonomique.
Compatibilité domotique : que vaut-il en dehors de l’écosystème Hue ?
Évidemment, ce Tap Dial est prévu avant tout pour un usage avec le pont Philips Hue. Mais – et c’est là que ça devient intéressant pour les bricoleurs – il est parfaitement compatible ZigBee 3.0. Je l’ai donc testé avec Jeedom via un dongle ZigBee2MQTT, et même si la configuration est plus technique, on peut ensuite attribuer des commandes personnalisées à chaque bouton, et récupérer la rotation comme un événement indépendant.
Autrement dit, pour les utilisateurs avancés, les possibilités sont presque infinies. Allumer une prise connectée, déclencher une sirène, ajuster un volet ? Oui, c’est jouable avec un peu de logique domotique, même si tout ne se fait pas en un claquement de doigt.
En revanche, pas de compatibilité native avec HomeKit, sans passerelle Hue. Pour ceux qui sont pleinement dans l’écosystème Apple, c’est donc une petite limitation.
Un usage au quotidien : mon retour après 3 semaines
Après plus de vingt jours d’utilisation, le Tap Dial est devenu un incontournable à la maison. Je l’ai installé dans le salon, près de l’entrée, aimanté sur la porte du placard électrique. Et oui : il est magnétique ! Ce simple détail le rend ultra flexible : posé, accroché ou portatif, à vous de choisir.
Ce que j’ai particulièrement apprécié :
- La réactivité. Pas besoin de marteler les boutons pour qu’une action soit prise en compte.
- La précision de la molette, qui rappelle un variateur d’ancienne école, mais en beaucoup plus moderne.
- Le silence de fonctionnement – parfait pour éviter de réveiller toute la maison quand on veut juste allumer une lumière douce la nuit.
Après quelques essais, j’ai même commencé à combiner l’interrupteur avec des routines Hue : un bouton pour réveiller la maison en douceur (scène simulant un lever de soleil), un autre pour éteindre les lumières et couper les prises standby avant de sortir. Gain de confort, mais aussi d’énergie.
Points forts et points faibles
Aucun produit n’est parfait, et le Tap Dial a lui aussi ses légers défauts. Voici mon récapitulatif personnel, en toute transparence :
- 👍 Les plus :
- Design élégant et solide
- Molette rotative réussie et agréable
- Facilité de configuration dans l’app Hue
- Alimentation sur pile (autonomie annoncée d’un an)
- Multi-fonctions sur un seul périphérique = vrai gain d’ergonomie
- 👎 Les moins :
- Prix un peu élevé (autour de 50 à 60€ selon les points de vente)
- Pas d’indications sur l’état (pas de LED témoin, on pilote donc « à l’aveugle »)
- Intégration limitée hors écosystème Hue sans bidouillage
Faut-il l’adopter ? Mon avis de bricoleur
Si vous êtes déjà équipé en ampoules ou luminaires Hue, le Tap Dial est clairement un investissement malin. Il combine plusieurs commandes en un seul appareil, réduit drastiquement le besoin d’utiliser l’appli au quotidien, et propose une expérience utilisateur bien plus fluide qu’un simple bouton connecté traditionnel.
Pour ceux qui apprécient la personnalisation et ont une infrastructure Hue bien en place, c’est sans doute l’interrupteur le plus abouti à ce jour. Bien plus ergonomique qu’un interrupteur mural classique, bien plus flexible qu’un capteur de présence, et bien moins frustrant qu’une appli que personne ne pense à ouvrir.
En revanche, pour un usage domotique en dehors de Hue, il demandera un peu de travail côté intégration. Rien d’insurmontable pour les lecteurs de Domotique-Facile , j’en suis sûr – mais c’est à garder en tête avant achat.
Personnellement ? Je crois que je vais en ajouter un dans la cuisine.
