Retour d’expérience sur l’enceinte connectée Sonos Era 100 dans une maison domotisée

Retour d’expérience sur l’enceinte connectée Sonos Era 100 dans une maison domotisée

Présentation rapide de la Sonos Era 100

La Sonos Era 100, sortie en début 2023, vient remplacer la Sonos One, déjà bien implantée dans nombre de foyers connectés. Elle fait partie de cette nouvelle génération d’enceintes plus puissantes, plus ouvertes à la connectivité (Bluetooth, Wi-Fi 6, AirPlay 2, etc.), et plus intelligentes. Plus qu’une simple enceinte, c’est un élément central pour les amateurs de domotique… à condition de bien savoir l’exploiter.

En tant que bricoleur passionné toujours à l’affût d’un intégration efficace, j’ai testé la Sonos Era 100 pendant plusieurs semaines dans un environnement domestique intelligent : éclairages Hue, interrupteurs ZigBee, automatisations Home Assistant… Voici donc un retour d’expérience sans filtre, entre enthousiasme sincère et exigences de geek assumé.

Un design sobre, mais pensé pour durer

D’un point de vue esthétique, la Sonos Era 100 fait dans la sobriété. Son boîtier en plastique recyclé mat, légèrement incurvé, s’intègre facilement dans n’importe quel intérieur moderne. Elle est plus volumineuse que la Sonos One, mais cette prise de poids est bien utilisée pour loger un woofer plus puissant et deux tweeters, au lieu d’un. Résultat : un son bien plus immersif (on y revient plus bas).

Les boutons tactiles sont clairs, réactifs, et on note un curseur tactile pour le volume. Fini les trois boutons peu pratiques de la One. C’est un vrai plus au quotidien, notamment quand on n’a pas son smartphone à portée de main.

Installation dans un environnement domotisé

Mon installation fonctionne principalement avec Home Assistant, piloté via un Raspberry Pi 4. J’ai intégré la Sonos Era 100 dans deux scénarios types :

  • Lecture de musique déclenchée automatiquement selon la présence détectée (capteurs Aqara + ZigBee2MQTT)
  • Annonce vocale lors d’événements particuliers (porte ouverte, alarme, fin du cycle de machine)

L’intégration de Sonos avec Home Assistant est nativement supportée. Une fois l’enceinte présente sur le réseau, elle est automatiquement détectée. En quelques clics, on peut lui envoyer des fichiers audio, régler son volume, lancer une playlist Spotify ou Apple Music via les automatisations.

Petit bémol tout de même : la Era 100 ne prend pas en charge le protocole Google Cast. Donc si vous espériez l’utiliser comme une Chromecast Audio, ce n’est pas possible nativement. Cela dit, AirPlay 2 vient sauver la mise si vous êtes dans l’écosystème Apple. Pour le reste, il faudra ruser un peu.

Qualité sonore : un vrai bond en avant

À puissance égale, la Sonos Era 100 offre un son plus riche et plus chaud que la One. Le woofer renforcé et les deux tweeters permettant une diffusion stéréo offrent une expérience franchement convaincante, même dans une pièce moyenne de 20-25 m². Pas besoin de hurler pour avoir une ambiance agréable, ni de coller l’enceinte dans un coin.

J’ai testé plusieurs styles musicaux : du jazz, de l’électro, du classique, de la pop. Le rendu est toujours clair, les voix bien présentes, et les basses étonnamment profondes pour une enceinte de cette taille.

Un petit conseil : n’oubliez pas de calibrer l’enceinte avec la fonction “Trueplay” de Sonos. Celle-ci ajuste automatiquement l’égalisation en fonction de l’acoustique de votre pièce (avec un iPhone uniquement pour l’instant). Le gain de qualité est immédiat, surtout si vos murs sont pleins ou si vous avez de grandes baies vitrées.

Bluetooth et entrées physiques : enfin l’ouverture attendue

C’était une frustration chez les utilisateurs de la Sonos One : l’absence de Bluetooth et d’entrée auxiliaire. La Era 100 corrige le tir. Elle propose désormais :

  • Une connectivité Bluetooth 5.0, activable directement depuis l’application Sonos
  • Une entrée “Line-In” via un adaptateur USB-C optionnel

Ça change la donne. Vous pouvez désormais connecter un tourne-disque, une console, ou n’importe quelle source audio sans vous arracher les cheveux. Et le Bluetooth permet de se coupler rapidement à un smartphone, même si l’appareil n’est pas sur le réseau local. Ça peut sauver une soirée entre amis !

Assistant vocal : Alexa, Sonos Voice Control… mais pas Google

La Sonos Era 100 ne prend plus en charge Google Assistant. C’est un choix stratégique de Sonos (litige juridique oblige), mais il peut frustrer ceux qui ont centralisé leur maison sur l’écosystème Google Home. Pour ma part, j’utilise surtout Alexa, dont la prise en charge est fluide et bien pensée. À noter également :

  • Le micro peut être désactivé physiquement via un commutateur à l’arrière (sécurité renforcée)
  • Le Sonos Voice Control propose une alternative sans envoi cloud, mais uniquement en anglais pour l’instant

Utiliser Alexa avec la Sonos Era 100 permet d’inclure l’enceinte dans des groupes multiroom, d’enchaîner des commandes vocales, ou de déclencher des routines. J’ai par exemple mis en place une automatisation où, chaque matin à 7h, la lumière se lève progressivement et une playlist “Calm Piano” se lance sur la Era 100. Difficile de commencer la journée plus paisiblement.

Utilisation au quotidien : que du plaisir

La rapidité de démarrage, la stabilité du Wi-Fi (merci le Wi-Fi 6), la robustesse de l’application Sonos… tout cela participe grandement au confort d’utilisation. Même en multipliant les interactions via Home Assistant ou Alexa, les commandes passent instantanément, sans décalage ni plantage. On est loin des gadgets frustrants qui finissent au placard après trois semaines.

Autre point positif : la gestion multiroom. J’ai associé la Era 100 avec une Sonos Beam dans le salon. Le duo fonctionne parfaitement pour diffuser du son de manière synchronisée ou indépendante. Les possibilités sont étendues sans pour autant exiger de compétences techniques pointues.

Et pour ceux qui ont un projet domotique un peu costaud, l’ouverture via Home Assistant ou Node-RED est juste excellente. Par exemple, j’ai pu créer une scène qui repose sur des capteurs de luminosité : si le salon devient sombre après 17h, on allume les lampes Hue ET on lance automatiquement une douce ambiance musicale sur la Sonos. Un vrai petit bonheur.

Quelques limites à connaître

Aucune enceinte n’est parfaite, et la Era 100 a aussi ses limites :

  • Pas de compatibilité Chromecast Audio, pour ceux qui utilisent uniquement Android
  • L’entrée physique n’est pas native (adaptateur USB-C vendu séparément… et cher)
  • Pas d’égaliseur très avancé dans l’application Sonos (pour les audiophiles pointilleux)

Mais soyons honnêtes : pour 279 €, elle coche énormément de cases. Et dans un environnement domotisé, elle joue clairement dans la cour des grands.

Faut-il craquer pour une Sonos Era 100 dans un setup domotique ?

Si vous cherchez une enceinte connectée à la fois puissante, bien finie, évolutive, et qui joue bien avec les systèmes domotiques actuels, la Sonos Era 100 est un excellent choix. Elle séduira tant les adeptes de la simplicité (grâce à l’application Sonos) que les bricoleurs comme nous qui veulent l’intégrer dans des scénarios plus complexes.

Elle offre ce savant équilibre entre qualité audio, flexibilité technologique, et robustesse d’usage. En bref : un vrai plaisir au quotidien, que ce soit pour écouter un podcast pendant qu’on bricole dans le garage, ou pour plonger le salon dans une ambiance musicale tamisée à l’heure du dîner.

Alors, faut-il craquer ? Si votre maison est déjà connectée et que vous voulez une enceinte à la hauteur de vos automatisations, la question ne se pose même pas.